2016, les légumineuses à l’honneur !

Après l’agriculture familiale en 2014, les sols en 2015, ce sont les légumineuses qui sont à l’honneur en 2016. C’est donc devenu une coutume aujourd’hui pour l’ONU d’identifier chaque année par un thème spécifique. L’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) est une fois encore désignée pour faciliter la mise en œuvre de l’Année ILOGO_IYP-en-high-squarenternationale des Légumineuses (AIL) 2016 à travers divers activités. Mais c’est quoi les légumineuses ?

Les légumineuses sont des plants que nous consommons presque tous les jours. La FAO renseigne que : « Les légumineuses sont des plantes annuelles dont les cosses produisent entre 1 et 12 graines ou semences de taille, de forme et de couleur variables et qui sont utilisées dans l’alimentation humaine et l’alimentation animale. » Si ce n’est pas encore clair, sachez tout simplement que « légumineuse » nous renvoie à la récolte de graines. Ces graines nous en consommons aussi au Bénin aussi !

Nous pouvons citer le niébé (haricot), le soja, arachide, le voanzou comme graines provenant de plantes légumineuses produites et  consommées au Bénin. Ces cultures sont importantes pour notre alimentation. Ces plants constituent une source essentielle de protéines et d’acide aminée.

Pas seulement l’alimentation !

Les légumineuses sont des plantes dont les propriétés fixatrices d’azote peuvent contribuer à accroître la fertilité des sols (relèvement et maintien de la fertilité des sols) et avoir des effets bénéfiques sur l’environnement. Elles participent d’ailleurs à l’atténuation des changements climatiques. Elles contribuent aussi au maintien de la santé de l’homme !

Autre chose à savoir sur les légumineuses, elles permettent de lutter contre l’obésité lorsqu’on les intègre dans un régime alimentaire équilibré. Pas que ça ! la consommation de légumineuses permet aussi de prévenir et de traiter les maladies chroniques telles que le diabète, les pathologies cardiovasculaires et le cancer.

En attendant que je trouve des informations plus récentes, je vous propose ce graphique issue d’un travail de recherche effectué par des organes nationaux béninois appuyés par la FAO.

Evolution des légumineuses

Source de la figure Fao

Fan Coco, une démarche entrepreneuriale exemplaire !  

Ni mon silence, ni le temps passé n’ont pu faire disparaître cette passion que j’ai pour les jeunes et l’agriculture. Je reviendrai plus en détails dans un article sur les raisons de mon silence qui a duré quelques mois. En attendant, découvrons Chérif Dine AKEDJOU, un agro-business man que j’ai rencontré et avec qui nous allons entamer l’année 2016

Au début de notre rencontre dans les locaux de son entreprise, je lui ai demandé s’il menait une autre activité en dehors de Fan Coco.  Serein, il répond : « rien d’autre, je concentre toute mon énergie sur les activités de cette entreprise ». Fan Coco a, récemment, été nominée comme ‘‘jeune entreprise prometteuse’’, une importante consécration pour une entreprise que Chérif a monté « seul dans sa chambre ».

Chérif a monté Fan Coco en 2012. Elle produit et commercialise de jus de coco et d’ananas. Elle offre aussi depuis peu des formations dans le domaine de la transformation des fruits et de l’agro-business.logofancoco

J’ai été personnellement conquise lorsqu’il a parlé de la raison de création de Fan Coco, lui qui à la base a une formation en marketing. En dehors du fait que le jus de Coco soit un jus très apprécié par la population béninoise, la création de Fan coco est venue résoudre un problème. Vous n’êtes pas sans savoir que le coco est un produit vendu aux abords des voies surtout au sud du Bénin.

« La demande existe mais il faut servir ce jus dans de bonnes conditions. Puisque les conditions de vente ne sont pas hygiéniques et les consommateurs sont ainsi exposés à beaucoup de maladies», relève Chérif ; ajoutant qu’ « il faut changer le contenant et qu’il n’a pas trouvé mieux que les bouteilles.» Ce jus nous offre donc de meilleures conditions de consommation mais aussi d’accessibilité car il peut être bu à volonté n’ importe où.

L’entreprise fonctionne à l’aide d’un personnel composé de 7 personnes dont Chérif qui voit grand car Fan Coco traverse déjà les frontières du Bénin qu’il aimerait couvrir entièrement. Des jus de coco seront d’ici peu commercialisés au Burkina Faso et dans d’autres pays africains plus tard.

Le promoteur de Fan coco rencontre des obstacles dans son activité. Il s’agit surtout du manque d’organisation du marché de la matière première qui est le coco. Selon lui, « La matière première existe mais il faut un encadrement » car beaucoup de cocotiers sont abattus chaque jour.

Pour finir, l’entrepreneur souhaite « que la promotion de l’emploi des jeunes soit assurée. Et qui dit emploi des jeunes, dit création d’entreprises (agricoles surtout). Entreprise qu’il faut consolider aussi.»

Merci de me lire. N’hésitez surtout pas à partager et à me dire ce que vous en pensez ! C’est pour vous que j’écris.

Cliquez ici pour lire un article de Ulrich AHOTONDJI qui parle de coco.

 

Awanabi IDRISSOU