Défi de l’entrepreneuriat des jeunes dans le secteur agricole au Bénin

Je ne pouvais pas lire cet article sans le partager avec vous!

Le blog de Marthe MONTCHO

IMG-20150401-WA0004Sélectionné parmi les meilleurs jeunes entrepreneurs béninois à la compétition de plans d’affaires initiées par le gouvernement béninois dans le cadre du Projet de Compétitivité et de Croissance Intégrée (PCCI), Israël DOKO , jeune entrepreneur agricole, directeur de l’entreprise agricole « ferme agropastorale El-Elohé Israël », est sans doute un modèle pour la jeunesse béninoise. L’entrepreneur agricole nous parle dans cette interview de son engagement pour l’agrobusiness et le développement agricole.

Présentez nous votre exploitation agricole ?
Crée en Juillet 2013, la ferme Agro-pastorale « El-Elohé Israël » est située au Bénin, à 25km au nord de la ville de Parakou. Elle est située dans l’arrondissement de Sirarou, dans la commune de N’dali et se trouve à 500 mètres de la voie bitumée Parakou-Malanville. La superficie actuelle est de deux (02) hectare extensible.

Expliquez nous les opportunités et des atouts qui vous ont motivé à embrasser l’agro-business ?
L’agrobusiness parce…

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Réveiller la jeunesse rurale

Cyrille fait le repiquage de la basilic

Cyrille fait le repiquage de la basilic

Le leitmotiv de ce blog, je veux dire le mien, est de promouvoir l’agriculture. Une bataille qui ne peut aboutir sans les jeunes. Au bout de ma petite expérience à travers cette initiative, j’ai rencontré de nombreux jeunes. Ils sont instruits avec de nombreuses opportunités qui s’offrent à eux. De plus, souvent, un ou plusieurs parents ou devanciers les soutiennent dans leurs entreprises et les encourage (vu l’enjeu). Ces rencontres furent très instructives pour moi et je suis fière de cette jeunesse qui se bat pour l’avenir du Bénin voire de l’humanité.

Cette satisfaction s’est vue atténuée au fil de mes expériences et surtout au cours de mes dernières recherches au niveau du département de la Donga (Nord-ouest du Bénin). Ce sont des recherches pour mon mémoire de fin de formation. J’ai eu à rencontrer au moins 130 paysans producteurs de divers cultures : maïs, igname, manioc, mil, sorgho, taro, etc. Tout au long de cette aventure j’ai fait une remarque : très peu de jeunes s’impliquent dans la gestion des champs (qui sont dans la plupart des cas l’unique patrimoine de la famille) avec leurs parents. « Dites aux autorités de venir encourager nos enfants à rester au village afin de nous aider. Beaucoup d’entre eux partent en aventure au Nigéria ou en ville », s’est plaint un vieil homme auprès de moi. Il m’a raconté qu’il a un champ de 2 hectares et qu’il n’arrivait plus à le gérer seul. Il se voit donc dans l’obligation de solliciter les services des manœuvres contre une rémunération.

Je comprends finalement qu’il y a un sérieux problème au niveau des jeunes ruraux. En effet, ces jeunes ne sont pas la plupart du temps instruits ou ont à peine le CEP (Certificat d’Etude Primaire) et n’auront donc jamais la chance de venir sur ce blog (et sur internet en générale) puisque l’information dans les zones rurale circule majoritairement de bouche à oreille ou à la rigueur par la radio. Ces jeunes ne sauront sûrement jamais les opportunités existantes dans le domaine agricole. Ces jeunes ne savent pas qu’ils doivent remplacer leurs parents fatigués dans les champs : ils ne savent pas que c’est tout un pays, toute l’humanité qui en dépend. Ces jeunes pensent qu’en ville la vie serait plus rose. Ces jeunes envisagent une vie meilleure sur motocyclette ‘’Bajaj’’* achetée grâce à l’argent reçu à la vente de leur terrain hérité. Cette même moto ‘’Bajaj’’ leur servira de taxi moto une fois en ville : c’est l’exode rurale.

La jeunesse rurale est celle qui a le plus besoin de notre attention. Elle a besoin de savoir ce que s’est qu’entreprendre. Elle a besoin de savoir que des milliers de personnes comptent sur elle pour survivre. Elle a besoin d’avoir des notions de leadership même s’il le faut en langues nationales. Alors j’encourage les radios communautaires, les radios rurales, les radios associatives à tenir le coup. Elles doivent trouver les bonnes stratégies. La radio communautaire doit désormais être un relais entre la population et les informations de la toile. Si internet gagne du terrain dans les zones urbaines, ce n’est pas le cas dans les zones rurales.

Je fais un clin d’œil aussi aux ONG et autres associations agissant en faveur des jeunes des zones rurales.

Merci d’agir en faveur de la jeunesse rurale

Et vous qu’en pensez vous? Laissez vos commentaires!!!