Découvrez-la

Ruth Nouagovi est la première femme entrepreneur agricole dont je parle sur ce blog. Il faut dire que même si  beaucoup de femmes s’y mettent, ces cas restent rares ou largement inférieurs (comparativement aux hommes). Cette situation n’empiète pas sur la qualité des productions. J’ai rencontré Ruth pour être mieux imprégnée de ses activités.

Notre rencontre s’est tenue dans un après midi d’un jour très ensoleillé comme vous les connaissez. C’était chez elle à la maison, comme avec presque tous mes entrepreneurs rencontrés pour le compte de ce blog. C’est un rendez-vous reporté à plusieurs reprises ; il fallait qu’il tienne cette fois. Ce fut le cas.

Après les salutations habituelles, j’ai voulu en savoir plus sur elle. Ruth N. la vingtaine, a étudié la technologie de transformation alimentaire au lycée Mèdji de Sékou (une localité du Sud du Bénin située à environs 45 Km de Cotonou). Une fois cette formation terminée, elle a décidé d’entreprendre suite à une autre formation sur l’entrepreneuriat. Elle gère donc depuis environs un an son entreprise dénommée ‘’Nouruth’’. Son histoire avec la transformation a commencé bien avant sa formation même si ce n’était pas le premier choix :

« Plus jeune, j’avais l’habitude de faire du Sirop à l’approche des fêtes. J’ai  voulu faire la foresterie. Mais ma moyenne ne me le permettait pas. Avec cette même moyenne je m’en sortais dans la transformation. C’est comme ça que je m’y suis retrouvée à nouveau »
Les produits
Les produits « Nouruth »

  Une activité dans laquelle elle fait son parcours. Notre transformatrice produit du  jus (ananas, baobab…), des sirops (citron, ananas, gingembre…), du coco râpé, du gari amélioré et de l’arachide beurré, etc. Elle me montre la majorité des produits cités (que j’ai d’ailleurs eu l’occasion de déguster).

Pour arriver à l’obtention de ces produits, il faut toute une organisation. Je la questionne alors sur l’organisation qu’elle met en place pour y arriver. Ruth m’explique que pour le moment elle doit à chaque fois se déplacer sur Sékou afin de produire. Elle n’a pas encore un cadre approprié à Calavi (20 KM de Cotonou) où elle habite mais projette de s’installer à Godomey. Quant à sa main d’œuvre, l’agro-business woman ajoute: « pour le moment je prend des ouvrières saisonnières que je paie à la tâche. Elles sont au maximum 4 et au minimum 2 ».

La production se fait donc à Sékou. La vente quant-à elle a lieu un peu partout. Avec des ressources limitées, son marché aussi l’est. Les ressources sont limitées à causes des difficultés qui ne manquent pas quand il s’agit d’entreprendre. A ce propos elle explique : « financièrement je n’ai pas le font nécessaire pour m’installer réellement. Les machines ne sont pas au complet. Une situation qui fait que  je ne satisfais pas les grosses commandes ». Bien que le niveau de son bizness ne soit pas celui escompté, l’activité lui apporte des bénéfices qu’elle réinvesti.

« J’ai pu acheter un souffleur avec des économies. Je suis en train de prévoir l’achat d’un extracteur qui coute entre 300 et 400 milles» précise t-elle.
Pour finir la conversation je lui demande ses projets et à elle de répondre : « j’aime mon métier et j’aimerais vendre à grande échelle tant au niveau nationale qu’internationale. »
Ruth me raccompagne avant de retourner à ses occupations. Courage et bon vend à elle donc !

6 réflexions sur “Découvrez-la

  1. […] forte, entrepreneur convaincue et convaincante, elle est la seconde agro-business woman après Ruth N. dont je vous parle sur ce blog. Promotrice de l’entreprise de production de jus […]

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  3. KARIM Djaffo

    Merci madame pour le partage d’expériences des jeunes entrepreneurs agricoles. Il faut cela pour les faire connaître. Tu participes ainsi à leur promotion.
    Merci pour le combat que tu fais.
    Je t’encourage.

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  4. Je n’ai pas grand chose à dire mais tout simplement elle est un bon exemple à suivre.Moi je suis en train d’emboîter parallèlement ses pas,l’agropastorale.

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